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par @FrancoisChe

Dirk Nowitzki champion NBA : le wunderkind au panthéon du basket

Dirk Nowitzki champion NBA : le wunderkind au panthéon du basket

Tôt (ou tard, c'est selon) dans la nuit de dimanche à lundi, les Dallas Mavericks ont inscrit leur nom dans les livres d'histoire. Pour la première fois, les Texans ont remporté le très convoité trophée Larry O'Brien. Comprenez : ils sont champions NBA.

Cette victoire, ils la doivent à plusieurs facteurs. C'est la meilleure équipe au pourcentage de victoires en saison régulière depuis plus de 10 ans (plus de 50 victoires par saison), donc la plus performante à ce niveau. C'est un roster expérimenté, pour ne pas dire une maison de préretraite pour basketteurs. Ce critère est prépondérant dans une finale, surtout dans le fameux money time. Jason Kidd (38 ans), fut un parfait maître à jouer tout au long de la série. Mais s'il ne fallait en retenir un, alors ce serait sans l'ombre d'une hésitation Dirk Nowitzki .

L'allemand a survolé de sa classe (internationale) les playoffs 2011. Il a été fort logiquement élu MVP des Finals. Plus que jamais, le joueur autour duquel la franchise a été bâtie dès le début des années 2000, a fait étalage de son talent hors norme. Son jeu très européen basé sur les fondamentaux (placement, appuis, adresse...) et l'intelligence de jeu est une merveille. Après avoir échoué tout près du but en 2006, face au même Heat, il n'a pas laissé passé sa deuxième chance. La victoire de ce joueur, c'est aussi la défaite d'une génération (issue de la Draft 2003), celle des Lebron James, Dwayne Wade et Chris Bosh. D'une équipe qui a été construite à l'été 2010, une addition de talents dont la principale préoccupation est de figurer dans les highlights et de proposer un basket de Playstation. Ce basket là est télégénique, fait vendre des maillots mais ne gagne pas (pour le moment). On ne crée pas une équipe, un collectif, en si peu de temps. Pour autant, le génial Pat Riley, déjà à l'origine du fameux trade de Shaquille O'Neal à l'été 2005, n'est pas passé loin d'un nouveau coup de maître.

Revenons à nos moutons. Un joueur européen, formé sur le vieux continent qui domine la ligue américaine à ce point, c'est du jamais vu. Nowitzki est en passe de se forger un palmarès digne des plus grands joueurs de l'histoire de ce jeu. Nike ne s'y est pas trompé, en publiant une pleine page de pub dans l'édition du Dallas Morning News d'hier.

Visez un peu : 4 fois All-NBA first Team, 10 fois sélectionné au All-Star Game, MVP de la saison régulière 2007, MVP des Finals 2011 et maintenant champion NBA avec son équipe de toujours, ça en jète non ? Avant de conquérir la NBA, il ne s'est pas contenté de mener son équipe vers le succès et d'en devenir le franchise player, il a également révolutionné son poste : un shoot incontrable, le fameux fade-away sur une jambe, presque aussi célèbre que le skyhook de Jabbar en son temps, une mobilité affolante pour sa taille (2,13 mètres), une sûreté de mains proprement hallucinante (41 sur 42 aux lancers-francs sur la finale) et une capacité à tuer les matchs, à être clutch. Cette aptitude à scorer dans le money time, c'est la marque des grands joueurs et ça ne s'invente pas, c'est un don naturel. Alors Dirk Nowitzki, meilleur que Sabonis, Petrovic et Kukoc ? Sans aucun doute. Le géant de Wurtzbourg a déjà sa place au Hall of Fame. Il se rapproche du Top 10 des plus grands joueurs de l'histoire. Les Bird, Jordan, Chamberlain, Jabbar, O'Neal et consort ne sont plus très loin. Sky is the limit...


Texte par François Chevalier