Rayon frais

Musique

par @FrancoisChe

Docu : l'Envoyé Spécial sur la French Touch

Docu : l'Envoyé Spécial sur la French Touch

Le week-end dernier, Arte ressortait des cartons un reportage d'Envoyé Spécial sur la French Touch, diffusé pour la première fois en 1999. L'occasion de (re)découvrir ce documentaire rare, qui raconte ce moment où la France est devenue une destination incontournable, sur la carte des musiques électroniques.
On a isolé 5 anecdotes qui font de ce docu une pièce à conviction.

A l'époque, les réalisateurs Alexis Bernier et Philippe Levy ont rencontré les acteurs majeurs de la scène hexagonale. Personne ou presque ne manque à l'appel. Dans un Palace alors en ruines, « l'ambassadeur » Laurent Garnier s'improvise narrateur et raconte sa première claque house en écoutant Fairley Jackmaster Funk. Fermé définitivement en 1996, le mythique club parisien deviendra un théâtre quelques années plus tard (2008).

Aujourd'hui, c'est impensable. Mais durant l'été 1999, le festival Astropolis a eu les moyens de se payer la moitié de Daft Punk. Thomas Bangalter en dj set, sans son casque et avec des cheveux : on vous laisse calculer son cachet s'il devait rejouer en 2014.

Gilb'r, Boombass (déjà chauve) et Philippe Zdar en cortese mixent dans une soirée Respect, organisée au Twilo, un club new-yorkais. Le boss du label Versatile et Cassius vantent les mérites du sound system, le meilleur selon eux.

Les fondateurs des soirées Respect David Blot (actuel animateur du Nova Club), Jérôme Vigier et Frédéric Agostini expliquent les origines du mouvement. Subitement, les Français sont devenus précurseurs dans un style musical - la house filtrée - ce qui n'était plus arrivé depuis les années disco (Village People, Ottawan, Cerrone...).

Eric Morand, confondateur de F-Com, publie Flat Beat de Mr Oizo, le single le plus vendu de l'histoire de la French Touch avec 3 millions d'exemplaires, devant le Music Sound Better With You de Stardust, signé sur Roulé, le label de Bangalter (écoulé à 2 millions de copies). En 1999, le label indé boucle l'année avec un chiffre d'affaires de 15 millions de francs. Dans la foulée, Emmanuel de Buretel, qui a signé Daft Punk chez Virgin, prêche pour sa paroisse et s'empresse de pondérer ce succès, défendant la savoir-faire des majors.

Le reportage d'Envoyé Spécial (1999)

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