La Grande Ourse
par @FrancoisChe
Le premier food truck limougeaud est l'oeuvre de Baptiste Dumas, un jeune chef nomade aux idées longues.
Un camion ambulant à Limoges ? On vous voit venir avec vos sourires moqueurs. Cette ville que le commun des mortels a du mal à situer sur une carte... Ravalez vos préjugés. Il y a des gens qui se bougent à « basket city ». Baptiste Dumas est de ceux-là. 27 piges au compteur et une coupe de cheveux tendance Playmobil (Rigolez pas, j'ai sensiblement la même tignasse). Après avoir pas mal bourlingué, le Limougeaud est rentré « à la maison » avec un beau projet dans le sac à dos : un food truck dont le menu change tous le jours, selon l'humeur et la créativité du cuistot.
Pour éviter la routine, Baptiste Dumas ne fait pas dans le monoproduit et sélectionne minutieusement ses ingrédients. Conseillé par Stéphane Reix, (chef de l'excellent restaurant Churchill), le cuisinier choisit ses viandes chez François Brun, figure incontournable des Halles de la « capitale limousine ».
Ce jour-là, le camion a fait un stop devant l'école des Beaux-Arts. Le menu indique : « empanadas au boeuf » (oignons, olives, raisin blond, oeuf dur, cumin, piment, tomate) et « burger de boudin blanc » (compoté d'oignon balsamique, poêlé forestière, comté, salade, moutarde violette de Brive). Il suffit d'observer la tronche des étudiants, heureux de ne pas se taper un énième sandwich en carton du CROUS, pour savoir que c'est gagné. Dans mon cas, j'ai mangé pour 7 balles de la bouffe de rue de haut niveau et croyez-moi, je n'ai qu'une seule envie : que le garçon ramène son bistrot à roulettes du côté de Paname.
La note : 17/20
Le plus : Le menu change tous les jours. A ma connaissance, c'est une première en France.
Le moins : Pour l'instant, La Grande Ourse ne se déplace pas en dehors du 87.
Camion La Grande Ourse, pour connaître les emplacements du truck, suivez ses déplacements sur Facebook et Instagram. Entrée à 2€ et plat à 5€. Possibilité de réserver le truck pour un vernissage ou un événement privé.
Texte par François Chevalier